Combattre une injustice

accélérer la recherche sur la santé des femmes

Les inégalités de santé entre les femmes et les hommes persistent. Moins de 3 femmes sur 10 se sentent tout à fait informées sur la prévention, le dépistage, la fréquence de suivi et uniquement 2 femmes sur 10 sur l’évolution de la santé au cours de la vie. Les trois quarts des femmes estiment qu’il est toujours difficile de concilier maternité et vie professionnelle.

C’est dans le milieu professionnel que la condition des femmes est particulièrement préoccupante. Plus de 10 % des salariées souffrent d’une maladie en lien avec le travail et près de 60 % d’entre elles signalent des douleurs liées aux troubles musculosquelettiques. De plus, 17 % des femmes ont connu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois, une prévalence inquiétante.

Les femmes sont sous-représentées dans les études de santé et les essais cliniques, et leur douleur est souvent banalisée.

30%

des femmes sont plus susceptibles que les hommes de se présenter avec les symptômes d’un AVC, puis d’être mal diagnostiquées avant d’être renvoyées chez elles.

Témoignage

« La santé des femmes est aujourd’hui mieux prise en compte, en particulier sur les sujets de la fertilité, l’ostéoporose, l’endométriose, la contraception et la ménopause. Mais il reste encore de nombreux champs non explorés et des besoins de combler des écarts de soin, sur les maladies cardiovasculaires par exemple ou le traitement de la douleur. Il convient donc d’engager de nouveaux travaux de recherche, que la Fondation Inserm pourra accompagner. »

Marina Kvaskoff – épidémiologiste et chercheuse Inserm dans l’équipe « Exposome, Hérédité, Cancer et Santé » du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Villejuif.

Marina Kvaskoff se consacre à l’étude de l’endométriose, une maladie qui touche 10 % des femmes en France. Actuellement, il faut entre 6 à 10 ans pour qu’un diagnostic soit posé, une fois les symptômes apparus, ce qui retarde considérablement la prise en charge. Les recherches de Marina Kvaskoff portent également sur le fibrome, une pathologie qui concerne 25 % des femmes en France, et sur laquelle nous avons peu de connaissances.

Ces travaux peuvent être soutenus par la Fondation Inserm, avec votre soutien, pour que ces maladies soient mieux comprises et prises en compte dans la recherche et l’accès aux soins. Leur impact est en effet majeur sur la qualité de vie des femmes et sur l’économie des entreprises, en raison des absences et difficultés qu’elles peuvent occasionner.

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