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Placenta humain : les effets toxiques des nanoplastiques révélés par la recherche

effets toxiques des nanoplastiques sur le placenta

Les nanoplastiques : un danger pour le placenta humain

Les matières plastiques sont devenues omniprésentes dans notre quotidien, et leur impact sur l’environnement et notre santé est de plus en plus préoccupant. En effet, avec leur usure, les plastiques libèrent des particules de taille nanométrique appelées « nanoplastiques ». Ces derniers se retrouvent partout, dans l’air, le sol, les eaux et même dans les tissus humains. Mais quels sont les effets de ces nanoplastiques sur notre santé, et plus particulièrement sur le placenta humain ?

Une étude in vitro sur les effets des nanoplastiques sur le placenta

L’équipe d’Amal Zerrad-Saadi, enseignante-chercheuse à l’université Paris-Cité et dans l’unité de recherche Fonctions placentaires et reproductives, microbiote pré- et post-natal (FPRM, unité 1139 Inserm /Université Paris-Cité) à Paris, a mené une étude in vitro pour étudier les effets des nanoplastiques sur le placenta humain. Les chercheurs ont exposé des cellules placentaires à des particules de polystyrène de différentes tailles, équivalentes à celles retrouvées dans le sang de la population générale. Les résultats ont montré que les nanoplastiques peuvent induire une réponse inflammatoire et perturber le fonctionnement cellulaire, notamment la production de l’hormone b-hCG, essentielle pour une grossesse saine.

Un impact délétère des nanoplastiques sur la fonction endocrine du placenta

Les résultats de cette étude montrent que les nanoplastiques ont un impact délétère sur la fonction endocrine du placenta humain, c’est-à-dire sa capacité à produire des hormones. Les particules de polystyrène de petite taille sont plus rapidement internalisées et plus toxiques que celles de plus grande taille. Les chercheurs se sont également interrogés sur le fait que les nanoplastiques pourraient être des perturbateurs endocriniens.

Des recherches supplémentaires à venir

L’étude de l’équipe d’Amal Zerrad-Saadi est une première étape dans la compréhension des effets des nanoplastiques sur le placenta. Les chercheurs prévoient de poursuivre leurs recherches en étudiant l’effet d’autres types de nanoplastiques et en exposant les cellules placentaires à ces particules sur une plus longue période. Ils prévoient également d’analyser les taux de contamination des placentas humains et de rechercher d’éventuelles associations avec des problèmes de santé d’origine placentaire. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de réduire notre exposition aux plastiques et de rechercher des alternatives pour protéger notre santé et celle de notre environnement.

Sources :

Amal Zerrad-Saadi est enseignante-chercheuse à l’université Paris-Cité et dans l’unité de recherche Fonctions placentaires et reproductives, microbiote pré- et post-natal (FPRM, unité 1139 Inserm /Université Paris-Cité) à Paris.

L. Poinsignon et coll. Exposure of the human placental primary cells to nanoplastics induces cytotoxic effects, an inflammatory response and endocrine disruption. J Hazard Mater, 26 février 2025 ; doi : 10.1016/j.jhazmat.2025.137713

Cet article a été adapté à partir de contenus publiés par l’Inserm. Retrouvez l’article source et l’ensemble des références sur le site de l’Inserm.

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